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À l’école, on apprend que le français compte six voyelles : a, e, i, o, u et y. C’est le cas, en effet, mais il ne s’agit là que des lettres de l’alphabet latin permettant de transcrire nos voyelles. Cependant, si nous répertorions les phonèmes que le français utilise, force nous est de constater qu’il compte quatorze voyelles, dont dix voyelles orales et quatre voyelles nasales.
Les voyelles orales qu’on entend en français sont les suivantes :
- « i » comme dans fil,
- « é » comme dans fée,
- « è » comme dans frère,
- « u » comme dans flûte,
- « eu » comme dans feu,
- « e » comme dans fleur,
- « ou » comme dans four,
- « ô » comme dans faux,
- « o » comme dans folle,
- et « a » comme dans farde.
Quant aux voyelles nasales, les voici :
- « un » comme dans brun,
- « on » comme dans bon,
- « in » comme dans bain,
- et « an » comme dans banc.
Les enfants francophones identifient généralement sans peine les différentes voyelles du français. Mais pour les étudiants étrangers, quel que soit leur âge, il est parfois difficile de distinguer
- l’été de j’étais,
- flore de fleur,
- rue de roue,
- ou cheveux de chevaux.
L’intérêt de l’alfonic dans ce genre de situation, c’est qu’il donne un référent unique et stable pour chaque voyelle du français, car il permet, avec certitude, de distinguer les différentes voyelles que l’orthographe s’amuse à cacher derrière de complexes subtilités. Comment deviner, en effet, que
- bleu se prononce avec un « eu » fermé,
- alors que beurre se prononce avec un « e » ouvert ?
La voyelle centrale s’écrit pourtant de la même manière !
Et comment expliquer par écrit que
- un œuf se prononce avec un « e » ouvert,
- mais que des œufs s’articulent avec un « eu » fermé,
alors que rien dans l’orthographe ne permet de le deviner ? C’est ici que le principe de l’alfonic prouve son utilité de manière éclatante. « Un son égale une lettre » : limpide, non ? Nous le constatons fréquemment : la simplicité et la logique de l’alfonic rassurent les étudiants. Oui, le français compte beaucoup de voyelles. Mais il en dénombre 14, et non 50 ou 100 ou 1000. Ce n’est pas simple, mais ce n’est pas non plus insurmontable quand on parvient à les identifier.
Afin de rendre accessible et amusante une activité d’écoute et de prononciation sur les phonèmes du français, nous proposons aujourd’hui une version express du jeu du Petit Bac en alfonic centré sur les voyelles.
Pour complexifier davantage cette activité, il est possible de mélanger ces cartes avec le jeu du Petit Bac prévu pour les consonnes.
Bon amusement !
Images : Pixabay.
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Écrire et lire avec l’alfonic 