L’orthographe est une norme d’écriture qui permet à tous les locuteurs de se comprendre par écrit, quel que soit l’accent de chacun. Les francophones sont très attachés à la leur, qu’ils considèrent comme un trésor d’histoire et un vecteur de civilisation. Mais l’orthographe est aussi, trop souvent, un marqueur social qui disqualifie ceux qui la maîtrisent insuffisamment. L’écriture devait être un outil offert à tous ; voilà que l’orthographe en fait un instrument réservé aux élites. Or l’orthographe a évolué au fil du temps : Jean de La Fontaine n’a jamais écrit en orthographe du XXIe siècle.

L’alfonic est-il une simplification abusive ?

  • Une graphie barbare réservée à des cerveaux en panne ? Absolument pas : l’alfonic permet à tous d’apprendre, sans craindre l’erreur, le fonctionnement de l’écriture.
  • Une écriture « fonétik » comme dans les textos et SMS ? Pas du tout : contrairement au langage des textos (recourant à des rébus et des approximations), l’alfonic est rigoureux.
  • La mort de la grammaire et de la langue ? Non, l’orthographe n’a aucun rapport avec les qualités littéraires d’un texte. La langue orale est belle, bien que l’orthographe n’y joue aucun rôle. Il est impossible « d’entendre » l’orthographe dans un texte de Molière déclamé.
  • Une réforme radicale de l’orthographe ? Aucunement : l’alfonic ne sert que de marchepied à l’orthographe. Il ne vise pas à la remplacer. Il aide ceux qui débutent à apprivoiser lécriture du français.

Un jouet voué à la disparition ?

  • Une difficulté supplémentaire ? Pas du tout : sa précision plaît aux enfants et aux adultes.
  • Une graphie vouée à une obsolescence programmée ? Cet outil sert son utilisateur le temps nécessaire. Quand on est passé en douceur à l’orthographe, on n’en a plus besoin.

L’alfonic est un outil pour apprivoiser l’écriture du français

  • Dans les chansons, dans la poésie déclamée et le slam, dans les pièces de théâtre, « entend-on » l’orthographe ? Non, il est impossible d’entendre quelque chose qui est écrit.
  • Ce n’est pas l’orthographe qui fait la qualité littéraire d’un texte. On peut écrire des bêtises, même avec une orthographe irréprochable.
  • Un texte de Molière, même transcrit en alfonic, c’est toujours du Molière.
  • Pour débuter dans l’apprentissage de l’écriture et la lecture du français, l’alfonic offre donc à l’élève le droit de ne pas s’encombrer d’orthographe, temporairement.

Photo d’en-tête : Marion Beraudias (Pixabay) • Dessin de Wendy Nève.