Un article de Wendy Nève
Une des premières choses que les enfants ont envie d’écrire, c’est leur prénom. Quand on s’appelle Luc, ou Nora, ou Bruno, ou Lila, c’est assez simple. Mais l’affaire se corse dès qu’il est question d’orthographe. Margaux, Antoinette, Jean-Philippe et Charles-Édouard devront déployer des trésors d’attention pour faire le lien entre les sons qu’ils prononcent et les lettres qu’ils écrivent. « Ch » s’écrira presque toujours ch, et « ou » toujours ou. Mais pour « ô », « eu » ou « è », c’est une autre paire de manche…
En alfonic, on n’a pas ce problème. Dès qu’on connaît toutes les lettres, on écrit tout ce qu’on veut.
Cependant, discrètement mais dès le début, il est formateur de faire remarquer les convergences et les divergences entre l’alfonic et l’orthographe. Certaines voyelles et beaucoup de consonnes s’écrivent de la même manière dans les deux graphies. Mais de nombreux « sons-voyelles » connaissent différentes déclinaisons écrites en fonction des caprices de l’orthographe.
Pourquoi présenter les deux graphies simultanément ? L’une, l’alfonic, est toute simple et ne servira qu’en classe, quand on aura un doute sur l’orthographe d’un mot (pour bien marquer qu’un mot est temporairement écrit en alfonic, on conseille d’utiliser un crayon rouge). L’autre, l’orthographe, est « l’écriture des grands », celle qu’on trouve dans les livres et sur les affiches. Un jour qu’une institutrice interrogeait un élève sur sa curiosité pour l’orthographe, celui-ci lui a répondu, tout joyeux : « Oui, c’est vrai, l’alfonic est l’écriture des sons qu’on entend, sans chichis. Mais l’orthographe, c’est l’écriture qui a revêtu ses habits de fête ! »
Aujourd’hui, découvrons les prénoms qui débutent avec une voyelle ou une semi-voyelle.
Bon amusement !
Illustration : Clker-Free-Vector-Images (Pixabay).
Écrire et lire avec l’alfonic 