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Les enfants (et même les plus grands) sont enchantés de bouger un peu en classe. Et associer le mouvement à l’apprentissage, quel qu’il soit, permet de faire appel à la mémoire kinesthésique. Pour stimuler la concentration, il est en effet intéressant d’utiliser des gestes car le corps retient parfois certaines informations que l’esprit avait du mal à conserver.
Sans dire qu’il faut associer un geste à chaque phonème du français quand on l’écrit, ce qui serait un peu envahissant, on peut utiliser le mouvement pour aider les enfants à identifier des phonèmes précis. C’est d’autant plus important pour des enfants qui n’ont pas le français pour langue maternelle : leur enseignant peut les aider à bien distinguer des phonèmes qui n’existent peut-être pas dans la langue qu’ils pratiquent à la maison.
Veut-on leur faire découvrir avec précision la différence entre « i », « o », « u » et « ou » ? Le prof commence par faire entendre chaque phonème séparément et l’associe à un geste. Ensuite, on demande aux enfants de marcher dans la classe, sans se toucher, en remplissant tout l’espace. Le prof énonce alors des mots, puis des phrases, contenant ces phonèmes. Dès qu’on entend un son qu’on a reconnu, on fait le geste. C’est l’occasion pour l’enseignant de vérifier qui a besoin d’aide ou d’exercices supplémentaires en alfonic.
Mais c’est aussi un moyen, plus tard, de rappeler de quel phonème il est question, rien qu’en reprenant le geste. On peut élargir aussi cet exercice à d’autres phonèmes qui posent des difficultés.
Bon amusement !
Un article de Wendy Nève
Illustration : Vecteezy.
Écrire et lire avec l’alfonic 