
Choisir les lettres qu’on veut utiliser, c’est impossible en orthographe. Car celle-ci impose une norme à tous ceux qui veulent écrire le français. Mais cette norme a une utilité : elle permet de se comprendre par écrit, d’un côté à l’autre de la planète.
L’alfonic, lui, a une utilisation plus restreinte : il ne sert que le temps de l’apprentissage. Pour les enfants francophones comme pour les apprenants étrangers, l’alfonic offre une étape intermédiaire dans l’apprentissage de l’écriture et de la lecture. L’apprenant est d’abord invité à identifier précisément tous les sons du français. Une fois qu’il a compris le principe de l’écriture, son après son, il peut passer à l’orthographe.
L’alfonic est un outil temporaire et non une norme. En cela, il peut se montrer souple. Certaines lettres vous gênent parce que vous les trouvez difficiles à utiliser sur un clavier, ou peu aptes à favoriser le passage vers l’orthographe ? Dans votre classe, vous êtes libre de choisir d’autres combinaisons de lettres, à condition de rester cohérent et de ne pas utiliser une même lettre pour deux sons distincts.
Bravo, Wendy. C’est excellent !
> Henriette
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Excellent ! Bravo !
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Bonjour,
Il est toujours extraordinaire de voir que ce sont souvent les personnes qui connaissent le mieux la langue française qui sont pour ce style de révolution logique que je défends depuis très longtemps.
Pour votre méthode, je suis d’accord, même si mon imagination ne m’a pas amené au même résultat bien sûr.
Le français, par ces règles, se comporte comme une langue morte et malheureusement le conservatisme français ne va pas aider à l’évolution nécessaire de notre langue.
Merci pour votre initiative et vos efforts.
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Bonjour Olivier,
Vous avez mis le doigt sur le problème. :o) De très nombreux francophones ont pour leur langue une véritable affection : ils ont raison, bien sûr, et tous les alfoniciens partagent cet enthousiasme.
Mais on constate que, souvent, cette affection se mue en une adoration aveugle envers l’orthographe. Or celle-ci ne fait pas partie de la langue elle-même, puisqu’elle n’est que la strate historique et décorative de notre écriture. Il s’agit là d’une nuance évidente pour les linguistes et les spécialistes de la langue, mais très difficile à comprendre (à admettre…) pour beaucoup de francophones. (Il suffit pourtant de s’apercevoir qu’il n’y a pas d’orthographe quand on parle : dans les chansons, dans la poésie déclamée, dans les pièces de théâtre, on ne saurait « entendre » l’orthographe. C’est par nature impossible : on ne peut pas « entendre » des signes écrits. Mais c’est la preuve que la langue est capable de fonctionner sans orthographe.)
Mais là n’est pas l’enjeu de notre lutte. L’alphabet alfonic ne vise en aucun cas à évincer l’orthographe. Au contraire, son but est 1° de mener vers l’écriture de manière joyeuse et décomplexée (sans crainte de faire des fautes), 2° de guider vers l’orthographe de manière raisonnée.
Cela nous rend malades de voir combien d’enfants, au lieu d’être émerveillés de découvrir l’outil écriture, se découragent devant la difficulté de l’orthographe. C’est pour eux que nous proposons l’alfonic, en guise de marchepied dans leur apprentissage de l’écriture puis de l’orthographe. Lorsqu’on sépare les deux, on rend aux enfants le bonheur de la communication écrite.
De plus, les profs qui ont utilisé l’alfonic en classe ont été stupéfaits, lors du passage à l’orthographe, de constater la curiosité gourmande des enfants vis-à-vis des fantaisies de l’orthographe. Quel changement par rapport à la crispation habituellement ressentie devant les difficultés orthographiques ! Transmuter l’inquiétude en curiosité, n’est-ce pas un beau progrès ?
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