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C’est la rentrée. Bonjour à tous et bienvenue en classe de FLE ! Cette année, plusieurs articles, basés sur notre expérience en classe, seront consacrés à l’alfonic dans le cadre de l’apprentissage du français langue étrangère (pour les retrouver facilement, cliquez sur l’étiquette FLE ou français langue étrangère qui s’affichent en rouge au bas des articles).

Souvent, on démarre le cours avec de petits jeux d’ambiance pour faire la connaissance des prénoms de chacun. Une fois que tout le monde se sent accueilli, on peut démarrer le français proprement dit. Le premier dialogue est tout simple.

  • [Question du prof] Bonjour ! Je m’appelle Wendy. Et toi ?
  • [Réponse de l’étudiant ciblé] Je m’appelle Kristina.
  • [Approbation du prof] – Enchantée !
  • Puis on recommence avec les autres étudiants.

Souvent, les étudiants connaissent déjà le mot bonjour. Si le prof décide de l’écrire au tableau, nombreux sont ceux qui le liront correctement. Sournoisement, le prof pourra alors faire remarquer le gouffre qui sépare l’oral de l’écrit, en français, en soulignant qu’on devrait normalement articuler « bonne-jo-hure ». Rires et stupéfaction garantis ! Le prof aura alors l’occasion d’expliquer qu’il utilisera d’abord l’alfonic (« l’écriture rouge ») en classe et qu’il réservera pour plus tard l’orthographe (« l’écriture des livres »), qu’on écrit à la craie blanche au tableau ou à l’encre noire sur les feuilles.

Après cette introduction, il sera temps de passer oralement aux premières phrases du français, avec l’aide d’images (mentionnées en italiques ci-dessous) (de nombreuses images sont tirées de la merveilleuse méthode Intuitiv’Lingua, que je vous recommande chaleureusement). Pour inviter les étudiants à se lancer dans les phrases, j’ai le plaisir de vous proposer ici une petite séquence qui a prouvé son efficacité en classe.

  1. Les phrases avec être. Montrer des images correspondant aux mots étudiant, professeur, homme, femme, marié et célibataire. Faire des phrases avec l’image je en sujet et l’image du verbe être. Faire tourner des phrases jusqu’à ce que tout le monde comprenne bien la structure de la phrase avec attribut. Souligner que la présence du verbe être est indispensable : en effet, dans plusieurs langues, sa présence est inutile ou inexistante. Certains étudiants pourraient donc être déroutés de devoir l’intégrer systématiquement dans leurs phrases.
  2. Ajouter les questions est-ce que et comment, et en profiter pour présenter tu. Faire poser des questions dans tous les sens, et encourager les réponses en je. Pour les questions en est-ce que, utiliser aussi les réponses oui et non.
  3. Introduire deux personnages : Noé et Malia. Refaire des phrases de type Noé est étudiant et Malia est mariée. Puis remplacer les images Noé et Malia par une image de fantôme représentant le pronom (il ou elle).
  4. Les phrases avec avoir. Montrer diverses images d’objets ou d’animaux : voiture, vélo, guitare, chien, chat et enfant. Le prof montre alors ces images et affirme avec énergie (et force gestes) qu’ils lui appartiennent : « C’est mon vélo ! J’ai un vélo. » Il est utile, à ce stade, de vérifier que les étudiants comprennent bien la signification du verbe avoir. En effet, pour certains, il risque de poser quelques difficultés au début, car l’appartenance n’est pas toujours représentée par un verbe spécifique dans toutes les langues.
  5. Puis on pourra faire tourner diverses phrases avec le verbe avoir et en variant le sujet (je, tu, il et elle).
  6. Pour bien souligner la différence entre être et avoir (déjà illustrée par les images), le prof peut rappeler qu’on dit bien « Je suis professeur, j’ai un chien » et non pas « je suis un chien » !
  7. Une fois que les deux conjugaisons sont bien intégrées, le prof peut proposer des « dictées » en images. C’est-à-dire qu’il propose une phrase orale, qu’un étudiant vient « écrire » en images au tableau. Par exemple :
    • Je m’appelle Malia. Et toi ?
    • Comment tu t’appelles ?
    • Malia est étudiante.
    • Noé est professeur.
    • Est-ce que tu es marié ?
    • Non, je suis célibataire.
    • Est-ce que tu as une guitare ?
    • Est-ce qu’elle a un chien ?
  8. Ensuite, le prof peut demander à chaque étudiant de piocher une image de question (comment ou est-ce que) de manière à favoriser un jeu de questions et réponses plus spontané en classe.
  9. Pour cette première approche de ces deux verbes, nous suggérons de n’utiliser que les trois premières personnes du singulier afin de ne pas multiplier les difficultés.
  10. Enfin, lorsque les étudiants sont suffisamment à l’aise avec cette première plongée dans la conjugaison du français, on pourra passer à un petit tableau récapitulatif en alfonic, que nous vous livrons ci-dessous.

Bon amusement !


Photo : © naassomz1 (Pixabay).
https://alfonic.org/wp-content/uploads/2024/08/demarrer_je-suis-etudiant-et-jai-une-voiture-1.pdf

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