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La dyslexie est une difficulté récurrente chez les élèves. Ou du moins, on la relève de plus en plus fréquemment aujourd’hui. Quand le diagnostic a été posé, l’élève est envoyé chez un logopède.
Mais, en parallèle du travail logopédique effectué, on attend des enseignants qu’ils s’adaptent à leurs élèves dyslexiques, afin de ne pas les désavantager par rapport au reste de la classe. Faute d’avoir reçu une vraie formation en logopédie, il leur est donc demandé, au minimum, de mettre en place des aménagements « raisonnables ».
Or, ceux-ci sont parfois chipots ou chronophages à organiser. Par exemple, pour aider les élèves à différencier les lettres trop similaires, l’enseignant devra choisir une police sans empattements et de grande taille, avec un interligne très aéré. Ensuite, on lui recommandera de n’imprimer ses feuilles qu’au recto seul.
Il est évident que tous les bons profs rêvent de fournir, aux élèves en difficulté, le petit plus qui leur permettra de se hisser au même niveau que le reste de la classe, malgré le surcroît de travail que cela peut représenter pour eux. Mais qu’en est-il des adaptations proposées ? Ont-elles vraiment l’efficacité requise ? Ce n’est pas ce que dit Franck Ramus, chroniqueur dans l’Express, directeur de recherches au CNRS et chercheur au Département d’Études cognitives à l’École normale supérieure de Paris, dans son article « L’éternel (et vain) retour des corrections visuelles pour la dyslexie ».
Pour commencer, le problème est mal posé, explique-t-il, car « on sait aujourd’hui que les confusions de lettres symétriques (b et d ou p et q) ne sont pas caractéristiques de la dyslexie : elles sont fréquentes chez les apprentis lecteurs. On a aussi compris depuis les années 1970 que les fréquentes erreurs de lecture des enfants dyslexiques ne sont pas dues à la similarité visuelle entre les lettres, mais à la similarité sonore entre les sons élémentaires de parole (phonèmes) qu’elles représentent (comme t et d, ou k et g). » Franck Ramus ajoute que « la dyslexie est dans la plupart des cas un trouble de nature langagière plutôt que visuelle. Les enfants dyslexiques ont du mal à apprendre à lire, non pas parce qu’ils voient mal les lettres, mais parce qu’ils ont du mal à conceptualiser et mémoriser les phonèmes. Ce “déficit phonologique” se manifeste aussi dans la difficulté qu’ils ont à faire des rimes ou des contrepèteries à l’oral. » [C’est moi qui mets en gras.]
Pour le dire autrement, c’est parce que les élèves confondent les phonèmes qu’ils ont des difficultés à lire. Leur problème de dyslexie est l’indice qu’ils n’arrivent pas à identifier les sons utiles du français, séparément et de manière rigoureuse – c’est-à-dire de manière abstraite, hors des mots dans lesquels on les entend.
Quelle serait la solution ? Un solide renforcement phonologique. Et comment mettre en œuvre ce renforcement ? Je glisserais volontiers à l’oreille de Franck Ramus : « En jouant avec l’alfonic, bien sûr ! » L’alfonic note en effet tous les phonèmes prononcés dans le français avec une précision d’horlogerie : on écrit « tout ce qu’on entend, et rien que ce qu’on entend ».
Bon amusement !
Image : © blickpixel (Pixabay).
